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L’utilisation des crampons et du piolet, le franchissement de crevasses, ou encore les techniques d’encordements sont indispensables pour qui veut effectuer une randonnée glaciaire. La découverte de ce monde glacé doit se faire en sécurité et accompagné par un professionnel initiation alpinisme et randonnée glaciaire diplômé d’état.

Généralités sur la randonnée glaciaire

Le glacier peut se présenter à l’alpiniste sous trois aspects différents:

  • Crevassé et, dans ce cas, les crevasses peuvent être visibles ou recouverte d’un pont de neige.
  • Coupé par des barrières de séracs
  • Enfin uni, ce qui est rare, sauf dans ses parties supérieures où il peut parfois apparaître comme un immense névé.

Si le glacier est crevassé et découvert de neige le problème revient à trouver sa voie dans le dédale de crevasses. Sa solution est simplifiée grâce à quelques règles générales.

Il existe une ligne de pénétration qui s’impose en général à l’alpiniste expérimenté. Elle résulte de la configuration générale du glacier et de ses rives, des conditions d’enneigement et de la saison.

Il est important de se renseigner sur le tracé grâce aux topos et de s’enquérir des conditions d’enneigement auprès des guides de haute montagne locaux ou des sites internet spécialisés.

Sur un glacier dont les crevasses sont recouvertes, le problème de la route est plus facile à résoudre, pour la raison même que les obstacles n’existent plus! Toutefois, on observera le principe de marcher dans une direction perpendiculaire à celle des crevasses, de façon à éviter que tous les membres de la cordée se trouvent ensemble sur (ou dans…) la même crevasse.

Il n’est pas de guide ou d’alpiniste expérimenté qui ne soient tombés un jour dans une crevasse. Quels que soient leur expérience et leur flair, la confiance en soi dans la matière est toujours injustifiée. Bien qu’une crevasse dissimulée se trahisse souvent par une teinte plus claire de la neige, nul ne peut se vanter de deviner à coup sûr qu’à tel endroit il existe ou n’existe pas une crevasse, que tel pont de neige est suffisamment solide, etc…

La seule sécurité pour tous réside dans l’emploi de la corde!

Le Mont Blanc en 3 jours par la voie normale avec un guide de haute montagne

La progression encordée sur un glacier

La corde permet d’enrayer une chute et non de la stopper. Pour être capable d’enrayer une chute en crevasse il y a deux règles importantes à retenir:

  • Progresser avec une distance d’encordement adaptée à la configuration du glacier, 15 m au minimum! Plus l’encordement est long plus il est facile d’enrayer la chute car l’élasticité de la corde rend le choc moins brutale. La corde s’enfonce dans la lèvre de la crevasse et est un peu freinée.
  • Garder la corde tendue. C’est à dire qu’elle ne doit jamais traîner tout en restant souple afin de prévenir tout à la fois les risques de chute et les secousses en arrière, si fatigantes pour le compagnon de cordée.

Et en cas de chute ?

Malgré toutes ces précautions il n’est pas impossible de tomber dans une crevasse.

Enrayer la chute est une question de réflexes. Il faut freiner grâce aux crampons, se coucher en arrière (se retrouver à plat ventre, la tête vers la crevasse provoquera une belle glissade!), et se bloquer dans la neige en plantant le piolet.

Toute les forces se concentrent alors sur le baudrier et il est impossible de se relever avant d’avoir installer un amarrage dans la neige. Cette manœuvre est technique et demande de longues séances d’entraînement avant de pouvoir l’effectuer correctement en situation de stress.

Une fois l’amarrage installé, la personne restée en surface peut effectuer un mouflage qui permettra de démultiplier les forces exercées sur la corde et ainsi sortir son compagnon de cordée de la crevasse. Si la personne accidentée n’est ni inconsciente , ni blessée elle peut utiliser les techniques d’auto-sauvetage qui lui permettront de sortir seule de la crevasse. Cette méthode est à préférer au mouflage de surface car elle est plus rapide en mettre en place.

Il est très dangereux de s’aventurer sur un glacier sans maîtriser parfaitement les manœuvres de sauvetage et d’encordement.

Que faire après la chute en crevasse d’un membre de la cordée sans connaissance des techniques de sauvetage ?

Le premier réflexe est de tirer sur la corde mais ce système peut être efficace en cas de chute peu profonde et si il y a plusieurs personnes pour tirer. Si la chute est importante et que la corde est rentrée dans la lèvre de la crevasse, cette méthode est inutile !

Si la personne tombée dans la crevasse est consciente et en bonne santé, elle peut s’aider d’un second brin de corde envoyé par les autres membres de la cordée. Une boucle au bout du nouveau brin lui permettra de s’en servir d’étrier et de se hisser de quelques mètres. On l’aidera en avalant alternativement une corde après l’autre.

La randonnée glaciaire est la manière la plus abordable de découvrir la haute montagne.

De nombreux randonneurs s’arrêtent aux pieds des glaciers sans pouvoir aller plus haut car ils ne possèdent pas l’équipement nécessaire et ne maîtrisent pas les techniques d’encordements et de sauvetage.

Faire appel à un guide de haute montagne c’est pouvoir franchir cette barrière et accéder à un nouvel environnement…

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